Pêche

La pêche à la légine
australe

La pêche à la légine s’opère depuis l’île de La Réunion. La majeure partie des eaux de Kerguelen et Crozet dans lesquelles évolue cette pêcherie est classée en réserve naturelle marine des Terres Australes Françaises depuis 2016.

Une pêche réglementée

Depuis la fin des années quatre-vingt-dix et la découverte de son intérêt économique, la légine australe constitue une des espèces de poissons les plus chères du monde. Des mesures de gestion strictes ont été mises en place pour protéger cette ressource convoitée.

Les activités de pêche sont soumises au Code Rural de la Pêche Maritime et à la réglementation des TAAF, émise par arrêté et définissant les prescriptions techniques pour l’exercice de la pêche à Crozet et Kerguelen. Cette réglementation reprend notamment les exigences internationales de la CCAMLR (Convention pour la conservation de la faune et la flore marines antarctiques), les eaux de Kerguelen et Crozet étant inclues dans la zone de la convention.

Les navires autorisés à pêcher – actuellement 7 navires, effectuant 3 à 4 marées par an – ont l’obligation d’accueillir à leur bord un contrôleur ou une contrôleuse de pêches des TAAF pour toutes les marées de pêche à Crozet et Kerguelen et sur l’ensemble de la période passée en mer (2 à 3 mois par marée). Les contrôleurs et contrôleuses de pêche ont pour mission de faire respecter l’ensemble des mesures réglementaires à bord, et de collecter les données nécessaires au suivi scientifique de la pêcherie, effectué par le Muséum National d’Histoire Naturelle. (Source Terres Australes Françaises)
A droite : préparation des lignes sur un palangrier. Photo © Paul Tixier.

La pêche à la palangre
de fond

De nombreuses mesures ont été mises en place pour préserver les écosystèmes marins dans lesquelles la pêcherie se déploie. Elles incluent notamment l’interdiction du chalut de fond commercial depuis 2002, la seule technique désormais autorisée étant la palangre de fond, plus sélective et moins impactante sur les fonds marins.

Les palangres sont des hameçons gréés sur des longues lignes-mères mises à l’eau avec des appâts (le filage). Lors d’une session de pêche,  le bateau en installe plusieurs, avec des orins et une bouée à chaque extrémité. La longueur de la ligne et le nombre d’hameçons sont adaptés à la profondeur d’eau et aux conditions de mer. Les lignes sont laissées en pêche entre 24 et 48 heures puis sont remontées à bord (le virage). Il est interdit de déployer ces lignes sur des fonds marins dont la profondeurs est inférieure à 500 mètres afin de protéger les jeunes légines.